Négligence spatiale unilatérale : influence d’un travail de contrôle postural sur la fonctionnalité du patient - 18/04/17
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Résumé |
Introduction |
La négligence spatiale unilatérale (NSU) est un trouble cognitif fréquemment associé aux lésions cérébrales droites dont elle complique la récupération. Elle est un facteur de mauvais pronostic fonctionnel après un accident vasculaire cérébral (AVC). Ainsi, dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, nous avons étudié l’association à la rééducation classique de séances ciblées sur la négligence au travers d’exercices de contrôle postural et d’exploration visuo-spatiale. L’étude visait aussi à mettre en lien l’évolution observée avec certaines caractéristiques de la population.
Matériel, population et méthode |
Une étude de séries de cas a été réalisée durant cinq semaines à la clinique Saint-Martin à Marseille. Cinq sujets ont été inclus ; tous présentaient une cérébrolésion droite d’origine vasculaire. Trois séances hebdomadaires sont ajoutées à la rééducation des patients. Elles comprennent trois exercices, inspirés des travaux de Bon Saint-Côme [1 ], où le thérapeute placé derrière le patient nomme des cibles que ce dernier désigne. L’exploration se fait d’abord progressivement de droite à gauche, puis aléatoirement. Le premier exercice est réalisé assis, dans l’espace de préhension et associe une mobilisation auto-passive du membre supérieur lésé. Les deux suivants explorent l’espace lointain (4,5m) au moyen d’un pointeur laser fixé sur la poitrine ; l’un assis et l’autre debout.
Résultats |
Des évaluations sont réalisées au début et à la fin du protocole par l’échelle Catherine Bergego (ECB) et le « Baking Tray Task » [1 ]. On observe après traitement une amélioration significative (p=0,04 au test de Student par séries appariées) des scores obtenus à l’ECB, décrivant une amélioration des signes de NSU au quotidien. Les études corrélatives réalisées retrouvent un lien positif entre la sévérité de la négligence (score ECB initial) et la progression. On retrouve également un impact négatif de l’anosognosie, qui ralentit l’évolution.
Conclusion ou discussion |
Ces résultats sont encourageants, les patients ayant présenté une amélioration de leur négligence avec un retentissement positif au niveau fonctionnel. La réévaluation à distance aurait permis d’étudier la durabilité dans le temps des effets observés. Cette étude pourrait également être enrichie par l’inclusion d’une plus grande population, plus variée, pour une meilleure représentativité. Il en ressort toutefois l’intérêt de cibler la NSU au cours de la rééducation kinésithérapique, en complément de la prise en charge classique, notamment au moyen d’ateliers spécifiquement dédiés à la posture et l’exploration.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Négligence spatiale unilatérale, Contrôle postural, Entraînement visuo-spatial, AVC
Plan
Vol 17 - N° 184
P. 88-89 - avril 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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